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Chroniques BD

Cages

(scénario et illustrations de Dave McKean, Delcourt, 1999)

Les lecteurs de Sandman, l’œuvre majeure de Neil Gaiman (dont nous reparlerons sans doute un jour sur IDDBD) se souviennent sans aucun doute de l’impression étrange émanant des couvertures créées par Dave McKean. Dans Cages, ce mélange amer perdure tout au long des 500 pages de cette expérience rare voire unique.

Cages raconte l’histoire de trois artistes : un dessinateur en reconquête d’inspiration, un romancier en quête d’oubli et un musicien de jazz spirituellement accomplit. Ils habitent un lieu étrange où insolite, bizarrerie, folie, fantasmagorie et même fantastique se confrontent sans cesse. Eux-même sont des personnages bien curieux. Leur immeuble se situe au milieu d’une mégalopole contemporaine.

Dans cet endroit particulier, il se passe des évènements faussement anodins. Entre rencontres, monologues intérieurs, discussions et chants spirituels, entre témoignages « à la façon » d’un documentaire télé et longs silences, Dave McKean donne toutes les autorisations et le temps nécessaires à sa réflexion personnelle sur l’art et la création pour se développer.

Cette recherche narrative s’accompagne alors d’une incroyable variété graphique. La plupart du temps épurées, en noir, blanc et gris, les illustrations changent d’une page, voire d’une case, à une autre. On passe ainsi d’un crayonné simplissime à un dessin baroque en couleur, d’une photo à un montage finement pensé. Déroutant mais magnifique ! Surtout quand ces choix apportent une valeur supplémentaire aux impressions et aux sensations liées au texte. C’est violent et beau à la fois ! De ces expériences qui marquent la vie d’un bédéphile amateur.

A n’en pas douter, Cages est un authentique joyau. Il a été d’ailleurs largement récompensé à travers le monde (Alph’Art du meilleur album étranger en 1999) et fait partie de ces chefs d’œuvres incontournables, difficiles c’est vrai, mais magnifiques.

A voir :
le site officiel de Dave McKean

A lire : deux bonnes critiques sur le site Bulle d’Air

Chroniques BD

Tempus benedictus fantasisticus

Légendes des contrées oubliées : édition intégrale ( scénario de Bruno Chevalier, dessins de Thierry Ségur, Delcourt, 1989)
De la ville de Gaedor à la Gorge des vents brûlants, du pays des Songes au Pic de la mer, cinq voyageurs,en quête d’un nouveau roi, s’avancent en terres inconnues et réveillent à leur passage les haines ancestrales des anciennes puissances. Leur odyssée est devenue une légende.

 

 Une quête, trois nains, un voleur elfe (un Lin), un barbare, de la magie, des puissances divines et voilà posés les jalons de la fantasy. Si comme moi, vous êtes nostalgiques d’une époque où ce genre n’était pas un catalogue de clichés pour « Gros Bill » basés sur la notion de toujours plus (de monstres, de magies , d’humours, de glandes mammaires), époque où les scénaristes enrichissaient leur univers sans réutiliser systématiquement les mêmes formules commercialement viables, bref, si vous aimez la fantasy, la vraie, alors Légendes des contrées oubliées est pour vous.

Proche de la pure illustration le dessin rappelle que cette série en 3 tomes date de la fin des années 80, il peut décontenancer mais très vite on y trouve un réel intérêt. Ne serais-ce que par cet univers unique qu’il crée peu à peu. Le scénario est, quant à lui, digne des plus grands récits de fantasy. Sans s’écarter des schémas classiques du genre, il donne pourtant au lecteur sa leçon de récit bien bâtit. Bien sûr, nous n’allons pas vous révéler ici la moindre parcelle du mystère entourant la quête des nains. Ce serait un affront au talent des auteurs.

Personnellement, je n’avais pas lu une œuvre aussi abouti (en BD) depuis le dernier tome du premier cycle de la Quête de l’oiseau du temps. Car bien entendu, la comparaison avec la mythique série du talentueux Loisel est incontournable. Et à la lecture, il est bien difficile de les départager. Dans l’une comme dans l’autre, on revient aux origines. La quête et l’aventure ne sont plus prétexte aux errements militaro-simplistes de ces dernières années, mais bien une découverte de l’univers, de soi-même et des autres.

Les personnages, bien qu’issues directement de la tradition – comme Hûrl le chevalier-tonnerre ou Bragon le héros de la Quête – ne sont plus des caricatures

mais bien des éléments d’un univers aux équilibres subtiles et compliqués qu’on ne peut résumer aux luttes entre bien et mal. Chaque personnage subira à son tour les aléas du destin.
Plus fort que tout, cette BD nous rappelle pourquoi, un jour, on a aimé la fantasy : pour ses nobles sentiments, ses élans chevaleresques et romantiques issus des romans médiévaux et des contes, pour ses messages positifs et humanistes, pour cette curiosité inhérente au genre. Voici, une BD digne de cet héritage
et qui est indispensable à toute bédéthèque !
Pour finir, je dois remercier un des lecteurs de la médiathèque (encore un qui me prouve combien mon métier est formidable), futur très grand auteur de BD, pour ce conseil. J’ai  malheureusement oublié son nom… Mais on en reparlera.

A découvrir : le mini-site de présentation du jeu de rôle issu de la BD

Chroniques BD

Un pour tous, tous pourris !

La malédiction d’Edgar (scénario de Marc Dugain, dessin de Didier Chardez, éditions Casterman, 2007)

« Edgar aimait le pouvoir mais il en détestait les aléas. Il aurait trouvé humiliant de devoir le remettre en jeu à intervalles réguliers devant des électeurs qui n’avaient pas le millième de sa capacité à raisonner. Et il n’admettait pas non plus que les hommes élus par ce troupeau sans éducation ni classe puissent menacer sa position qui devait être stable dans l’intérêt même du pays. Il était devenu à sa façon consul à vie. Il avait su créer le lien direct avec le Président qui le rendait incontournable. Aucun ministre de la Justice ne pourrait désormais se comporter à son endroit en supérieur hiérarchique direct. Il devenait l’unique mesure de la pertinence morale et politique. John Edgar Hoover, à la tête du FBI pendant près d’un demi-siècle, a imposé son ombre à tous les dirigeants américains. De 1924 à 1972, les plus grands personnages de l’histoire des Etats-Unis seront traqués jusque dans leur intimité par celui qui s’est érigé en garant de la morale… »

C’est ainsi que l’éditeur présente non pas la BD, mais le roman La malédiction d’Edgar, du même Marc Dugain (également auteur de La chambre des officiers, son premier roman paru en 1998, de Campagne anglaise et de Heureux comme Dieu en France). Car la première originalité de cet album est d’être une mise en image cinématographique (dixit le scénariste) du roman éponyme. On y retrouve, par séquences historiques, quelques grands moments de la vie d’Edgar J. Hoover, le mythique patron du FBI. Ces épisodes ont tous un lien avec un autre mythe américain : le clan Kennedy et plus particulièrement Joe Kenedy, le père de John et Ted. Et si l’on a pu parfois lire que les « aléas » de la famille Kennedy ressemblaient à une malédiction qui lui aurait été jetée, nul doute que le puissant Hoover y a apporté sa (peu modeste) contribution…

La malédiction d’Edgar est un album passionnant, superbement et efficacement mis en image par Didier Charvez, qui donnera envie à ceux qui ne l’on pas encore fait d’en savoir plus sur l’histoire secrète des Etats-Unis au XXème siècle. Les plus courageux se lanceront ensuite dans la lecture du sublime American tabloïd de James Ellroy

A lire : l’album complet sur le site des éditions Casterman ! Il suffit de s’abonner au club Casterman (ce qui doit prendre environ 30 secondes…)

A lire (aussi) : après celui des éditions Gallimard, le pitch de Casterman (plus centré sur la famille Kennedy que sur J. Edgar Hoover) : « Années 40 aux États-Unis, Joe Kennedy aspire depuis longtemps déjà à un avenir politique au plus haut niveau, mais sa fortune ne s’est pas faite sans quelques écarts de conduite… Projetant de mettre son aîné dans la course à la Maison Blanche, celui-ci meurt trop tôt emporté par la guerre. C’est donc son frère cadet “JFK” qui sera projeté malgré lui au devant de la scène, subissant l’ambition démesurée de son père. En suivant John Edgar Hoover, on découvrira les dessous de la montée en puissance d’un futur président, mêlant habilement relations avec la mafia et le tout Washington… »

Infos du jour

Info du jour : Editions Paquet

L’info du jour

Grâce à la newsletter des éditions Paquet, on découvre plein de (belles) choses. Entre autres, la liste de Noël de Pierre Paquet, et celles de Marine et Guillaume, ses collaborateurs.

A IDDBD aussi on a fait notre liste des albums Paquet que l’on a aimé cette année… Alors, voyons…

Ciel en ruine, Michelle et Le bandit généreux, pour commencer.
Puis, les deux tomes de Au-delà des nuages de Romain Hugault.
Sans oublier (même s’ils sont de l’année dernière) les superbes albums de Renaud Dillies : Betty Blues et Mélodie au créuscule.

Et comme il serait fastidieux de citer tous les albums Paquet chroniqués par IDDBD, utilisez donc le moteur de recherche, là à droite…

PS : cette semaine, on ne peut pas dire que les chroniques se sont bousculées sur IDDBD. Mais, promis-juré, on vous en prépare quelques-une pour la semaine prochaine…

Infos du jour

Info du jour : Carabas à Montreuil

L’info du jour

Parce qu’à IDDBD, on aime la BD, toute la BD, nous vous signalons que les éditions Carabas, dont nous vous présentions un album hier (le premier tome de la série Avril), seront présentes au Salon de Montreuil (livre et presse jeunesse) du 28 novembre au 3 décembre prochain… Jetez un coup d’oeil à la superbe affiche des éditions Carabas pour découvrir le programme (notamment la présentation des albums de la collection Les petits chats carrés) ! Il vous suffit de cliquer dessus pour l’agrandir…

Et si vous avez un pitchoun ou une pitchounette, ou que vous avez gardé une âme d’enfant, rendez-vous à Montreuil le week-end prochain !

Chroniques BD

Avril la guigne…

Avril – Tome 1 : Football, sortilèges et puberté (scénario d’Antoine Dode, dessin d’Abdel Bouzbiba, couleurs de Drac, collection IGLOO, éditions Carabas, 2007)

Est-ce parce que je suis en train de dévorer le septième tome des aventures d’Harry Potter que j’en vois partout des petits Harry et des petits Voldemort ? En tout cas, c’est l’impression que j’ai eue en dévorant le premier tome de la nouvelle série Avril des éditions Carabas.  Cette impression est d’autant plus justifiée que le héros, qui se prénomme Avril (comme la chanteuse canadienne…), est un jeune garçon brun, binoclard, un peu magicien (mais il ne le sait pas au début…) et un peu poursuivi à la fois par des camarades de collège carrément brutaux et par un homme qui paraît la plupart du temps possédé par des forces pas spécialement très gentilles. Mais ne vous méprenez pas ! Avril n’est pas un remake BD, ni une ressucée d’Harry Potter !

L’histoire que nous raconte Antoine Dode – superbement mis en valeur par le dessin expressif d’Abdel Bouzbiba – est d’abord celle de la solitude que peut ressentir un adolescent différent, confronté à la violence du monde qui l’entoure. Bien sûr, il y a de l’action, de l’aventure et de la magie. Mais la plus grande magie que l’on devine dans ce premier tome, c’est tout simplement l’amour : celui qu’éprouvent la mère et la tante d’Avril, avec lesquelles il vit, protégé du monde et d’une grand-mère apparemment pas très saine, et celui que ressent Avril pour Charlotte, la camarade de collège très différente de lui et dont il est amoureux.

Ah ! Il y a aussi l’amour, que dis-je ? la passion d’Avril pour le foot ! Bref, un cocktail de situations et de sentiments qui nous rend très attachant le personnage d’Avril… A IDDBD, on attend la suite de pied ferme !

A lire : la fiche album d’Avril sur le site des éditions Carabas (avec 10 page d’extraits !)

Chroniques BD

Attila le Hun, le trois…ième tome des aventures rocambolesques…

Le fléau de Dieu – Une aventure rocambolesque d’Attila le Hun (scénario de Manu Larcenet, dessin de Daniel Casanave, couleurs de Patrice Larcenet, collection Poisson Pilote, éditions Dargaud, 2006) Vous êtes-vous déjà demandé ce qu’il adviendrait de vous si vous aviez pu obtenir tout ce que vous souhaitez, là, d’un seul coup ? Oh, je devine votre réponse : « Trop de la balle ! », « Mazette, mais je serais positivement comblé ! », « Zarma, comment que j’me la pèterais, zyva ! », etc, etc… Ne vous emballez pas trop vite, chers lecteurs, ou vous pourriez connaître le triste sort d’Attila le Hun ! Attila le Hun ? Le fléau de Dieu ? Quel rapport entre ce (déjà) sauvageon massacreur de civilisations (et accessoirement de civilisés) et votre situation de nabab doté d’un coup de maguette magique de tout ce qu’un être humain normalement constitué peut souhaiter ? Le rapport, c’est justement l’album scénarisé par Manu Larcenet : il s’introduit dans la vie mouvementé du « Round Up » des Steppes au moment précis où celui-ci finit son Grand Oeuvre, à savoir la conquête du monde connu de l’époque. Ce moment émouvant se situant dans la Beauce, c’est à partir de cette morne plaine que l’on va suivre la rocambolesque aventure d’Attila. Car, une fois que l’on a réalisé tous ses rêves (en l’occurence de conquête, mais je compte sur vous pour y coller vos propres fantasmes…), ce qui guette l’heureux élu du destin… c’est la dépression ! Plus aucun but dans la vie (ah ! Conquérir le monde !), plus de défi à relever (la prochaine province sera-t-elle mieux préparée que la précédente à la vague d’assaut des pullulants Huns ?), aucun challenge à l’horizon (on ne va quand même pas réattaquer les provinces conquises, non ? Si ?) et voilà notre Premier des Huns avec le moral dans les chaussettes. L’errance commence, parfois accompagné (son dernier des fidèles vaut le coup, ou plutôt les coups devrais-je dire !), souvent seul. Puis c’est l’introspection qui finira par l’ultime défi qu’a trouvé à relever le Fléau : conquérir Dieu lui-même ! Contrairement à ce que vous pourrez lire ici ou là, je trouve cet album à la hauteur des deux précédentes aventures rocambolesque (Freud et Van Gogh) : on y retrouve l’intelligence du propos de Manu Larcenet et aussi beaucoup de la qualité de son dessin (assuré cette fois par Daniel Casanave). Et comme d’habitude, le récit présente différents niveaux de lecture, ce qui permettra à chacun d’y trouver son plaisir… A voir : quelques planches sur le site de la collection Poisson Pilote

Chroniques BD

Rose manga

Pink ( scénario et dessins de Kyoko Okazaki, Casterman, collection Sakka ou collection Ecritures)

Après Helter Skelter, chroniqué durant le mois d’aout, voici une autre petite merveille d’une très grande dame du manga, Mme Kyoko Okazaki.
Pink raconte l’histoire de Yumi, jeune fille de 22 ans, employée de bureau le jour et prostitué la nuit. Contrairement aux apparences, Yumi a choisi cette double condition qui lui permet d’être indépendante de sa belle-mère détestée et de nourrir tranquillement son animal de compagnie : un crocodile !
Un jour, elle rencontre Haruo, un jeune étudiant, apprenti écrivain et accessoirement amant de sa belle-mère !
Vous l’aurez compris en lisant ce petit résumé, le ton de ce manga est à l’image de son héroïne largement décomplexé ! S’il avait été par un homme, sans doute l’aurait-on qualifié de machiste, sexiste etc… Mais voilà, Kyoko Okazaki est bien une femme et elle n’a pas peur d’aborder crûment, mais sans vulgarité, un thème comme la sexualité. Si de nos jours, c’est assez banal, en 1989, date de parution de Pink, c’est une première.

C’est par un ton désinvolte, comique mais aussi cynique – incarné par Keiko, la petite soeur très adulte de Yumi – que Kyoko Okazaki  aborde la société japonaise. Critique vis-à-vis du monde de l’entreprise, du culte de l’apparence (la cruelle belle-mère), de l’hypocrisie des « biens-pensants » (voir la scène très drôle où après un séance, Yumi voit un de ses clients sado-maso à la télé), du monde littéraire (avec le personnage d’Haruo, pauvre garçon très légèrement débordé par la folie douce de sa copine), elle n’oublie pas pour autant d’évoquer les rêves, les ambitions ou les douces folies de son héroïne.

Cruelle parfois, déjantée souvent, entière, l’œuvre de Kyoko Okazaki a ouvert les portes à un manga pour femmes plus adultes. Si aujourd’hui Mari Okazaki (Complèment affectif), Erika Sakurazawa (Diamonds), Fumi Yoshinaga (All my darling daughters) ou Kiriko Nananan (Blue, Everyday) et bien d’autres peuvent aborder des thèmes aussi variés dans leur josei (manga pour femmes adultes) c’est bien grâce à leur glorieuse ainée.

Pour résumé, c’est un manga incontournable à mettre entre toutes les mains. Encore une pierre contre le mur des idées reçues qui commence juste à se fendiller.
A noter : deux versions disponibles : l’une dans la collection Sakka, l’autre dans la « select » collection Ecritures.

A lire : à lire une critique du site de la collection Akata (c’est marrant ça, Delcourt fait une chronique sur un album Casterman !!! )
A lire : une critique de sceneario.com

Chroniques BD

Canal émotion…

Nous n’irons plus ensemble au canal Saint-Martin (scénario de Sibylline et Loïc Dauvillier, dessins de Capucine, François Ravard et Jérôme d’Aviau, éditions Les Enfants Rouges)

Aujourd’hui, sort un album qui fait honneur à ce que la BD a de plus noble, cette capacité d’être tout à la fois un récit romanesque et une oeuvre visuelle, bref une oeuvre d’art à part entière. Avec Nous n’irons plus ensemble au canal Saint-Martin , Loïc Dauvillier et Sibylline ont concocté trois histoires dont le point commun est de toutes se dérouler en une nuit au bord du canal, autour d’un banc et d’un bar… et de parler de la solitude, choisie, subie, violente.

Ces trois histoires, qui parfois se téléscopent, sont mises en image par trois superbes dessinateurs. Le résultat de ses confrontations « scénaristes/dessinateurs » et « dessinateurs/dessinateurs« , c’est un magnifique album, très émouvant, indispensable.

Et pour ceux qui, comme IDDBD, l’auront aimé, l’aventure continue au-delà de l’ouvrage puisque Capucine, François Ravard et Jérôme d’Aviau, le trio de dessinateurs impliqués dans ces histoires, exposeront leurs planches originales au café Valmy à partir de 2 Octobre et jusqu’au 31 novembre. A cette occasion un vernissage est prévu le 2 octobre à partir de 18h en présence de tous les auteurs. Avis aux amateurs d’art !

A lire : une interview de Nathalie Meulemans sur le site bdtheque.com. Pour avoir été en contact avec elle par courriel, IDDBD peut témoigner que Nathalie Meulemans est une grande dame de l’édition et du 9ème art…

A lire : une interview passionnante pour un auteur passionnant, Loïc Dauvillier. Et c’est sur l’excellent site sceneario.com, comme souvent ! Et puis, vous visiterez aussi le blog de Loïc Dauvillier, ainsi que son site officiel !

Chroniques BD

Chronique de vacances #2 : Double Trouble

Double trouble (scénario et dessin de Tanxxx, éditions Les enfants rouges, 2007)

Hé, hé, hé… vous croyez qu’il n’y a que les amerloques (le Jamie Hewlett de Tank Girl et Gorillaz, le Jaime Hernandez de Locas, le Charles Burns de Black Hole, ou le Daniel Clowes de Eightball…) pour faire de la BD « underground » déjantée, rock, ou psychédélique ?

Ce serait sans compter sur Mathilde Arnault, heu… Tanxxx !

Et avec Double trouble vous serez servi en histoires (courtes) complètement barrées, de ces histoires que l’on se raconte parfois dans sa tête sans jamais oser les raconter aux autres… Tanxxx, elle, n’a pas ce genre d’inhibition. Elle nous livre tout cru ce qui sort de sa cervelle cramée, avec une autodérision, une lucidité comique qui marche à tous les coups.

Pourtant, après chacun de ses sketchs, on se dit qu’on a atteint le fond de la folie, de la paranoïa ou de la schizophrénie. Et bien non, Tanxxx réussit l’exploit de nous entraîner toujours plus loin dans son univers délirant et en même temps tellement réjouissant.

Et le trait ! De la pure tradition américaine, en noir et blanc, expressif, nerveux, acéré comme un poignard… Une vraie alternative à ce que l’on peut voir par ailleurs… Du grand art…

A visiter : le site officiel de Tanxxx

A lire : le blog de Tanxxx

A fouiller : le Myspace de Tanxxx

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