Articles Tagged with

Mattt Konture

Home / Mattt Konture
Humeurs & blog, Interview

Interview | L’atelier En traits libres avec Kristophe Bauer

La première chronique de CaseDoc, la nouvelle rubrique d’IDDBD consacrée aux films documentaires sur la BD, avait pour objet le film Mattt Konture : l’ethique du souterrain. Ce billet a suscité des réactions inattendues, notamment l’intervention et un échange avec le réalisateur himself, mais aussi celle de Kristophe Bauer – que vous connaissez déjà par son comics Les Sentinelles de l’Imaginaire. Outre ses activités d’auteur, il est aussi le Président du collectif  En Traits Libres. Comme nous sommes un poil curieux sur IDDBD, nous nous sommes dit qu’il fallait bien que nous en sachions un peu plus sur cette bizarre entreprise. Alors, secte artistique, groupement d’artistes maudits ou belle bande de potes ? Voici un focus sur un collectif sympathique… à l’image de son Président.

IDDBD : Salut Kristophe !  Alors, si j’ai bien compris à la lecture de la présentation sur votre site, En traits libres c’est surtout un collectif de dessinateur… J’ai bon ?

Kristophe Bauer : Tout à fait. Il y a 11 artistes en tout, principalement des dessinateurs de BD, des illustrateurs, des peintres, des graphistes ainsi que des personnes qui travaillent dans le film d’animation.

IDDBD : L’atelier, c’est juste un espace commun de travail ou la possibilité de créer ensemble ?

K.B. : Les 2 mon capitaines ! Nous ne sommes pas un collectif au sens strict du terme. Il n’y a pas de charte à signer ou de manifeste artistique à respecter. Chacun vient travailler sur sa production à l’atelier quand bon lui semble. Mais dans le même temps ils nous arrivent de développer des projets à plusieurs, voir avec l’intégralité des membres. Principalement au travers du fanzine de l’atelier EN TRAITS LIBRES où l’on retrouve des boulots de chacun, mais aussi durant des manifestations à l’extérieur. On a notamment été contacté pour réaliser des décors de pièces de théâtre ou de festival, des fresques murales ou des ateliers graphiques ouverts à tout public.

Publication du 6e fanzine En traits libres

IDDBD : En traits libres, ça sonne comme un appel à l’échange avec le public. C’est important pour vous ce rapport aux personnes qui découvrent votre travail ?

K.B. : Oui c’est très important. Notre atelier est installé dans le vieux centre-ville de Montpellier, dans une zone piétonne. Notre espace de travail donne directement sur la rue, comme une boutique. C’est à la fois notre atelier, notre galerie et notre lieu de vente. Le passage des gens est donc inévitable et souhaité, même si cela peut tomber au moment où l’on finit une case importante ! L’échange avec le public est très enrichissant. C’est ce qui participe aussi au sentiment de se sentir comme un véritable acteur culturel local et international (car nous avons aussi beaucoup de visiteurs étrangers, surtout depuis l’article dans le New York Times !).

La façade de l’Atelier. Image tirée du blog Lamobile Tour, accueillie par l’atelier en 2010 (http://labomobiletour.blogspot.fr/)

Dans la série des questions qu’on doit te poser 6 fois par jour, tu ne vas pas échapper à celle sur Mattt Konture. Au niveau national – même international – c’est un monument de la bande dessinée, quelle est sa place au sein du collectif ? Un exemple, un « guide spirituel », un artiste de plus…

K.B. : Mattt est surtout un être humain d’une énorme gentillesse et d’une grande humilité. Vu sa notoriété et le public qu’il draine, il aurait de quoi se la « jouer » mais pas du tout. Il vient à l’atelier et passe des heures à noircir ses planches avec ses plumes dans un état de concentration intense ! Toujours en train de travailler, toujours un livre en préparation ou une affiche pour un festival ou une association. Un vrai bosseur. En ce sens, il est un exemple pour tout le monde. La clé d’une passion, c’est le travail. Et c’est ce que permet l’atelier. Les activités liées au dessin sont souvent solitaires et parfois compliquées si elles se déroulent dans son chez-soi. En allant à l’atelier, en se déplaçant, on se met dans de bonnes conditions de travail et au moment des pauses on peut discuter avec un collègue qui partage souvent les mêmes problèmes. C’est parfait !

IDDBD : Tiens justement, tu en as pensé quoi toi du film de Francis Vadillo ? (ça t’apprendra à faire des commentaires, tiens !) 😉 Représentative du personnage ?

K.B. : Francis est vrai passionné de BD et il passe souvent à l’atelier. Il connait bien son sujet. Je trouve son film vraiment remarquable dans ce qu’il donne enfin à voir un artiste au travail (chose assez rare dans les interviews liées à la BD, on en reste souvent aux critères biographiques) ainsi que son univers avec toutes les ramifications possibles (musicales, critiques…). Francis en profite aussi pour faire un état des lieux de la BD avec l’émergence, il y a 20 ans, de l’Association qu’a créé Mattt avec ses comparses et qui a pas mal changé le paysage éditorial. Au final l’aspect protéiforme du film convient bien au style graphique de Mattt, qui peut apparaître au départ minimaliste, mais que je trouve au contraire très foisonnant. On cite souvent Crumb à propos de Mattt, ce que je trouve un peu paresseux au niveau du travail critique, alors que j’ai toujours pensé qu’il y avait plus d’affinités avec le style de Moebius, notamment dans sa période des modelés faits à la plume. On peut trouver cette comparaison déraisonnable, voir incongrue, mais j’en ai discuté un jour avec lui et il me l’a confirmé.

extrait du film de Francis Vadillo

IDDBD : La structure « En traits libres » est devenue une association, comment voyez-vous l’évolution de votre action au cours de ces prochaines années ?

K.B. : Notre passage au statut associatif participe de notre volonté de nous présenter de plus en plus comme un acteur culturel important. Nous avons, en février dernier, organisé un festival de la Micro-Edition sur un week-end avec l’éditeur 6 Pieds sous terre et la Mairie de Montpellier. Ce fut un vrai succès, notamment grâce aux nombreux ateliers artistiques que nous avons proposés et qui étaient ouverts à tous les publics. 3 générations différentes se retrouvaient pour mettre la main à la pâte et faire des sérigraphies, des fanzines ou des Clopeints. Nous espérons pouvoir réitérer cet événement l’année prochaine et le pérenniser. Nous sommes aussi invités depuis 2 ans comme reporter BD sur la Comédie du Livre, un grand salon sur la littérature à Montpellier. Voilà le genre d’aventures artistiques que nous espérons multiplier à l’avenir.

Le « Micro-festival » organisé en collaboration avec 6 pieds sous terre

IDDBD : J’en profite pour te poser quelques questions sur Les Sentinelles de l’Imaginaire… Jan Jouvert avait fait un mauvais rêve cette nuit-là ?

K.B. : Et bien en fait c’est moi qui avait fait ce mauvais rêve ! Toutes les idées concernant cette société future et son caractère dystopique, le casque neuronal, la lutte entre République Résistance et la C.E.C, les 2 amis d’enfance devenus des créatures fantastiques, sommeillaient en moi depuis une dizaine d’années. Après mon passage à l’hebdomadaire le Patriote en tant que cartooniste, j’avais très envie de retourner à la BD avec une série de science-fiction. J’ai alors demandé à Jan de m’aider au niveau du scénario et surtout de la narration pour démarrer la série. Jan est écrivain, plutôt du genre polar avec une écriture très directe qui donne vraiment envie de tourner les pages (Eau et Gaz, 1999, Déménage, 2012) et on se connait depuis 20 ans (nous avons fait de la musique ensemble pendant très longtemps). C’était donc le partenaire idéal. Dès lors que je crois qu’effectivement il y a aussi quelques cauchemars qui appartiennent à Jan dans toute cette série ! Autant au niveau visuel, je suis plutôt seul responsable de ce que l’on trouve, autant l’histoire s’écrit maintenant à 4 mains en permanence.

IDDBD : Plus sérieusement, vous vouliez faire un comics à la française ou ce genre est tout naturellement votre style de prédilection ?

K.B. : Les sentinelles de l’imaginaire sont certes influencées par les comics au niveau de la pagination, du format et parfois dans une certaine manière de s’adresser directement au lecteur durant l’action. Mais pour moi au niveau du style et des thèmes, je me sens plus proche de tout ce que l’on trouvait dans Métal Hurlant ou carrément Valérian et Laureline, qui reste une référence absolue pour moi en matière de science-fiction. Enfin l’art du feuilleton je l’aime autant chez l’américain Milton Caniff (qui faisait des strips d’aventure) que chez le romancier français Gustave le Rouge avec le Mystérieux Docteur Cornélius. Nous tentons, avec Jan, de faire une synthèse de tout ça tout en parlant des enjeux scientifiques d’aujourd’hui qui annoncent le futur (physique quantique, nanotechnologies…etc). Cette série fait aussi partie d’un ensemble chronologique plus vaste qui s’étend sur 3000 ans d’histoire et qui fera l’objet d’autres livres, nouvelles, romans, enregistrements. Sur le blog dédié aux sentinelles, nous développons une série d’articles qui s’appellent les documents interdits et qui développent tous ces aspects.

IDDBD Alors, moi j’ai lu le tome 4, le volume 5 est prévu pour… ?

K.B. : Dès que j’ai terminé cette interview, je m’y colle ! J’espère que l’épisode 5 sortira début 2014 ! Le découpage est terminé, il n’y a plus qu’a s’y mettre. Certains membres de République Résistance ont été laissés dans une situation critique et vont découvrir un terrible secret dans les entrailles de Townsville, quant à l’infâme Cyprus Edwards, le dictateur casqué, après la destruction du réseau des Distracteurs, il va contre-attaquer avec une invention radicale !

Première page du tome 4 (déjà paru)

IDDBD : D’autres projets personnels en cours ?

K.B. : Et bien oui ! Une nouvelle série Hunter & Associés une série contemporaine d’aventures et d’espionnage, très politique, avec un héros à la caractéristique physique très étonnante. Pour la première fois aussi dans les éditions du voyeur, la série sera publiée en couleurs. Les quelques dessins publiés sur le blog et les infos distillées ont suscité beaucoup d’enthousiasme de la part du public. Il me tarde vraiment que le premier épisode sorte. Collectivement, l’atelier En Traits Libres sera à la galerie St Ravy à Montpellier du 29 novembre au 15 décembre pour une exposition work in progress qui promet d’être très proche d’un happening !

Couv’ du vol.3 de Destruction Kentucky par Gaëtan Lüpcke

IDDBD : Allez la question rituelle de fin, as-tu un petit, voire plusieurs conseils de lecture ?

K.B. : Si tu le permets, je vais en profiter pour faire la promo de mes camarades qui ont quelques pépites dans leur carton. Gaëtan Lüpke vient de sortir l’épisode 4 de sa série comico-délirante Destruction Kentucky (écrire à l’atelier qui fera suivre!) et Guillaume Penchinat sort Ahlam  aux éditions le Potager Moderne fin novembre. Guillaume est mon voisin à l’atelier, j’ai vu toute la BD se réaliser sous mes yeux et ça m’a beaucoup impressionné. Une sorte de récit initiaque entre descente aux enfers et poésie débridée.

IDDBD : Merci pour toutes ces réponses passionnantes !

K.B. : Merci à toi pour tes encouragements et ce blog précieux et indispensable !

Donc vous l’aurez compris, si vous passez un jour dans le centre-ville de Montpellier, entrez dans l’atelier En Traits Libres. Nous, on aime cet esprit d’échange ! Et même si le New York Times est passé avant nous (raaah les chiens !) nous sommes très heureux d’avoir pu proposer ce petit focus et très indirectement soutenir leur action.
Bon vent à tous les membres du collectif !

A voir : le site et la page Facebook d’En Traits Libres

Chroniques Cinéma

CaseDoc | Matt Konture, l’éthique du souterrain (Francis Vadillo)

Avant propos : CaseDoc, c’est quoi ?

Comme vous l’avez remarqué depuis quelques mois, IDDBD ne parle plus uniquement de bande dessinée mais aussi de cinéma, de cinéma documentaire pour être précis (avec une parenthèse animation cet été). Or, je constate que de nombreux films ont été réalisé sur ou autour de la bande dessinée. Afin de lier l’utile à l’agréable, je vous propose donc CaseDoc, des séries de chroniques autour de ces documentaires consacrés au 9e art. J’ai le bonheur de vous proposer Mattt Konture pour ce premier billet. Tout simplement l’un des membres fondateurs de la mythique Association.

Mattt Konture : l’Artiste

Qui de tête pourrait me donner les 7 membres fondateurs de l’Association sans aller faire un tour sur Wikipedia ? Essayons ensemble : David B,  Jean-Christophe Menu, Lewis Trondheim… Euh… ça devient plus dur ensuite… Normal, ces trois là sont les plus médiatiques. Je suis persuadé que beaucoup d’entre nous pourraient ajouté Joann Sfar en se mettant profondément le doigt dans l’œil. Pourtant, ils étaient bien 7… et pas des moindre : Patrice Killofer, Stanislas, Mokeit et Mattt Konture. Mais pourquoi parler de ce dernier ? Après tout, n’est-il pas plus intéressant de faire une chronique de la vie du protestataire Jean-Christophe Menu, par exemple ? Pourquoi faire le portrait d’un auteur qui a passé la majorité de son temps à parler de lui-même dans ses œuvres ? N’est-ce pas suffisant pour le comprendre ? Quel est l’intérêt de ce film en fait ?  Les premières minutes sont révélatrice et résume assez bien l’esprit général du propos développé par le réalisateur. L’artiste est seul au milieu de la Lozère de son enfance. Il est là avec son crayon, retranscrivant graphiquement ces quelques instants, se dessinant gentiment au milieu de ce grand espace. Son dessin est reconnaissable, joyeusement sombre. Il parle avec sérennité. On sent un peu de timidité et pourtant, il se livre avec une véritable volonté de partage. A cet instant, et ce sera le cas tout le long du film, ni la plume ni la voix de Mattt Konture ne mentent. Rare sont les artistes qui font corps avec leur art. Mattt Konture est de ceux-là. Dans son petit appart’, dans sa manière d’être, dans sa manière de se vêtir, de parler, il  ne se différencie pas de son œuvre. Il est ce qu’il fait… jusqu’au bout de ses incroyables cheveux (seul partie du corps où l’on peut se permettre d’être créatif dixit l’intéressé). Il suffit de voir cette scène incroyable où il peint avec ses propres cheveux dans un petit festival de musique alternative en pleine campagne pour être convaincu du propos. Moment de folie ou d’extase artistique ?

Portrait d’un auteur libre

A travers le témoignage de ses amis et surtout de cette très belle scène – sorte de fil rouge du film – où Patrice Killofer tente (et réussi) de dessiner son camarade, on perçoit véritablement toute l’importance de ce personnage dans le monde de la bande dessinée contemporaine. Certes, comme je le disais plus haut Mattt Konture n’est pas le plus médiatique, certes il ne vend pas 100 000 albums, certes il n’a pas l’honneur des sunlights. Mais il est le créateur d’une œuvre toute particulière qui l’a conduit très tôt à se mettre lui-même en scène et par le fil du destin à évoquer sa maladie, la sclérose en plaque. D’une manière frontale, il l’évoque sans mensonge ni pathos avec toujours ce lien fort unissant travail et être profond. Par ce mouvement autobiographique, il a marqué directement ou indirectement le monde de la bande dessinée et particulièrement des auteurs de l’Association. Si l’on peut discuter de la naissance de l’autobiographie BD en France, une chose est certaine : elle doit beaucoup à Mattt Konture.  Mais, tout cela semble le dépasser un peu ou du moins n’en fait-il pas une montagne. On le voit, 20 ans après la création de l’Association alors que de nombreux petits camarades sont allées vers les cieux plus chauds de la BD mainstream, continuer de travailler dans le milieu underground. Fils spirituel et indirect d’un Robert Crumb, il fait ses fanzines, de la musique, se déplace dans les petits festivals, travaille avec des jeunes et les aide à porter leurs projets. On pense par exemple au collectif En Traits Libre dont Kristophe Bauer, dessinateur de Sentinelles de l’Imaginaire fait partie. Sous les yeux du spectateur, Mattt Konture apparaît comme un géant. Mais l’important n’est pas là. L’important est de continuer… toujours…

Comme une absence

Au-delà de l’artiste en lui-même, le film de Francis Vadillo montre en filigrane cette rupture qui s’est créée depuis quelques années dans le milieu de la BD. Alors qu’on s’évertue souvent à parler de la bande dessinée comme d’un média unitaire, on comprend rapidement toutes les dissensions au sein des différents mouvements qui l’animent. Après tout, la BD est maintenant considéré comme un art à part entière – enfin la plupart des gens le reconnaisse aujourd’hui – pourquoi serait-il différent des autres ? Qu’est-ce qu’il le rendrait différent ?  Ce qui frappe dans ce film c’est justement l’absence des grandes figures historiques et ancien partenaires de l’auteur Mattt Konture. Vous ne verrez jamais Trondheim ou David B., ni même des auteurs apparentés comme Sfar qui a pourtant connu des moments de gloire avec ses fameux carnets (tiens de l’autobiographie justement). En revanche, on verra Jean-Christophe Menu et sa parole toujours très marquée. Le film se déroule au moment des 20 ans de l’Association et justement ces absences font un peu mal et témoignent très indirectement des évolutions de la BD depuis 20 ans. Quelques mois plus tard, c’est la crise chez l’éditeur historique de la BD alternative… Finalement, Mattt Konture semble être un catalyseur d’une forme qui reste et restera très expérimentale et rejette toute facilité, une sorte de bohème du 9e art. Sur IDDBD, on a une tendresse particulière pour les Artistes. A travers son parcours, on ressent les évolutions de la bande dessinée underground (bien plus qu’alternative) depuis les années 80. Bref, ce film propose un point de vue intéressant pour les amateurs de 9e art. Les profanes seront peut-être un peu perdus dans les méandres de ce portrait singulier. Je regrette juste une forme cinématographique parfois un peu sage, j’aurais aimé quelques surprises à la hauteur du personnage principal. Mais après tout, c’est un format télévision. Faudrait pas trop faire peur au spectateur non plus ! Malgré cela, j’insiste sur la qualité du documentaire et sur le beau regard posé par Francis Vadillo sur cet artiste attachant. Petit post-scriptum à ma chronique : comme je vous l’expliquais, Kristophe Bauer travaille avec Mattt Konture dans En Traits Libres. Juste pour vous signaler la sortie d’un nouveau numéro Des Sentinelles de l’Imaginaire (nos premières chroniques ici). Je m’excuse car j’ai reçu le n°4 il y a déjà quelques mois et je n’ai pas pris le temps de faire un billet. En revanche je l’ai lu et ça s’améliore encore ! Bravo à eux et bonne continuation ! A voir : l’allèchant coffret Film + Comixture sur le site de l’Association Les premières minutes du film Mattt Konture – L’éthique du souterrain from Pages et Images on Vimeo.

Mattt Konture : l’éthique du souterrain un film de Francis Vadillo Production : Pages & Images / France Telévision 64mn, 2010

Privacy Settings
We use cookies to enhance your experience while using our website. If you are using our Services via a browser you can restrict, block or remove cookies through your web browser settings. We also use content and scripts from third parties that may use tracking technologies. You can selectively provide your consent below to allow such third party embeds. For complete information about the cookies we use, data we collect and how we process them, please check our Privacy Policy
Youtube
Consent to display content from - Youtube
Vimeo
Consent to display content from - Vimeo
Google Maps
Consent to display content from - Google
Spotify
Consent to display content from - Spotify
Sound Cloud
Consent to display content from - Sound