Pandala (scénario de Tot, dessin de Bertrand Hottin, éditions Ankama)
Dans le brouhaha des sorties BD, de la surproduction d’albums, il existe une toute petite oasis de silence et de beauté graphique. Son nom ? Pandala. Véritable oeuvre d’art muette, sans dialogues, sans phylactères, sans commentaires. Un peu comme Là où vont nos pères. La preuve que le dessin, parfois, se suffit à lui-même sans qu’il soit besoin d’ajouter quoi que ce soit…
Mais attention, BD muette ne signifie pas BD sans queue ni tête ! Si Pandala est une magnifique oeuvre d’art graphique, aux paysages somptueusement dessinés et aux personnages magnifiquement vivants, les deux tomes vous raconteront tout de même une histoire, suivant la trame d’un scénario efficace même dans le silence. Tout commence avec la destruction du village du jeune héros, un panda. Comme lui, nous ne possédons aucune information sur les êtres qui ont commis cet acte de barbarie sauvage. En même temps que lui, nous découvrons la moitié de pendentif qu’il découvre dans le poing crispé de ce que l’on imagine être l’un de ses parents. Avec lui, nous partons affronter le vaste monde et ses dangers, à la recherche des assassins de son bonheur passé. Parfois, au détours d’un chemin, une rencontre amicale…
Même si j’étais sceptique à la lecture du pitch de Pandala, les premières cases ont balayé mes appréhensions d’une histoire sans texte ni dialogue. La beauté du dessin de Bertrand Hottin, alliée à l’efficacité du scénario de Tot, m’ont littéralement entraîné dans Pandala, l’une des régions d’un monde plus vaste : celui de Dofus, l’univers que les éditions Ankama déclinent aussi bien en jeux vidéo qu’en manga, comics ou BD… Au final, une belle découverte, atypique, et qui ouvrira de nouvelles perspectives à tous les amoureux du 9ème art.
A découvrir : quelques planches du premier tome sur Wartmag
A visiter : le site officiel de Pandala