Pour ceux qui se demanderaient où sont les articles Angoulême in Live, ben désolé, je n’ai pas réussi le même exploit que l’an passé. Tant pis. Je vais quand même vous faire un petit topo sur les expos que j’ai pu voir durant ces deux jours passés au festival.

Comès, maître du clair/obscur

Si je suis à Angoulême cette année, c’est aussi pour voir la présentation des planches originales d’un de mes auteurs cultes. L’exposition est au sous-sol du théâtre, le lieu est un peu exigu sous les voutes. Heureusement, il n’y a pas trop de monde, juste des classes de collégiens qui ont un intérêt plutôt limité pour ce qu’ils voient malgré les explications d’un guide-conférencier qui les accompagne. Moi j’en profite et admire le travail. Devant ces planches, la maîtrise du noir et blanc si caractéristiques du Maître est évidente. Ce travail sur le noir, sur la composition, les traces de correcteur pour masquer le noir, l’abstraction… c’est magique. Que dire sinon que voir ces planches (mais aussi des affiches) dans de grands formats donnent encore plus de force à l’ensemble. Bref, hormis le lieu, je ne suis pas déçu.

Détail de planche, on peut admirer le travail sur le noir

Brecht Evens et la Boite à Gand

Mais la grosse claque de ce festival c’est l’exposition consacré à La Boîte à Gand, un collectif d’auteurs belges dont le membre le plus éminent est Brecht Evens, prix de l’audace en 2011. J’avoue que j’étais passé à côté… la honte mais bon, le ridicule ne tuant pas je peux quand même rédiger cette chronique. Comment décrire le travail de Brecht Evens ? Graphiquement, c’est tout simplement fabuleux ! Déroutant mais fabuleux ! Difficile de décrire ces couches de couleurs se superposant d’une manière magique. C’est coloré et magnifique, poétique et éclatant. Bref, j’ai craqué. Si vous le connaissez pas, je vous invite à lire d’urgence ses albums ! Ceux qui doutent que la bande dessinée puisse être un art, voici une réponse.

Rien à voir mais durant la visite, Mo’ et moi avons rencontré Nancy Peña qui est très copine avec Mo’. Elle était accompagnée d’une certaine Marion. Cette dernière, très sympathique, semblait être pas mal calée en dessin. Après les avoir quitté, le flash, il s’agissait de Marion Montaigne. C’est définitif, je suis un boulet…

Les couches se superposent pour donner un effet de lumière incomparable. C’est beau !!!

Philippe Squarzoni et la BD militante

En passant dans la rue avec les KBiens (+ pièce rapportée, spéciale dédicace), nous avons vu l’affiche d’une expo Philippe Squarzoni à la Maison du Peuple et de la Paix. Assez fans de son travail (je lis moi-même Saison Brune en ce moment) nous n’avons pas hésité. Si l’expo avait le mérite de présenter les bonnes planches de ses œuvres militantes (Dol, Guarduno, Zapata, Saison Brune), l’expo ne présentait pas les planches originales. Quand on connait un peu, on n’apprend pas grand-chose. Personnellement, j’avais lui 3 des 4 albums (4e en cours) donc bon… Voilà. Lisez les livres surtout !

Vous le reconnaissez ? Extrait de Dol

La Corée à l’honneur

L’exposition sur la bande dessinée coréenne était au centre du festival dans une bulle spéciale. Cette belle exposition à la scénographique soignée était découpée en trois parties : les jeunes auteurs, les grands auteurs et l’avenir. Chaque auteur avait son propre espace avec une petite interview filmé passant sur un écran, texte de présentation d’une œuvre et planches originales. Très didactique, cette exposition montrait toutes les qualités du manhwa. Jisue Shin faisait d’ailleurs partie des auteurs présentées. La seconde partie présentait les œuvres de deux auteurs majeurs de la bd coréenne : Lee Doo-Ho (Le Bandit Généreux) et Kim Dong-Hwa (La Bicyclette Rouge…). Là encore des planches originales et une scénographique bien pensée mettent en valeur le travail de ces auteurs. Mais la partie la plus intéressante pour moi était celle consacrée au numérique. Alors qu’en France, nous en sommes encore aux balbutiements, là-bas le numérique c’est 400000 lecteur par mois et plus de 200 BD sur un portail collaboratif pour un genre baptisé Webtoon. Bref, de quoi voir l’évolution possible dans nos contrées dans quelques années. Démonstration à l’appui, des écrans et souris sont disponibles ainsi que des iPads pour voir toutes les possibilités offertes. Intéressant.

Test de lecture numérique. Intéressant !

Les « Pas vu »

Les expos phares de ce festival manquent à ma collection : JC Denis, Uderzo, Michey/Donald. Bon, deux jours c’est un peu court alors il faut faire des choix. J’ai zappé. Pour la première, le président avait choisi le lieu d’expo le plus charmant mais aussi le plus exigu avec sa jauge d’entrée minimum. Du coup, difficile d’y pénétrer même en journée calme sans perdre beaucoup de temps à attendre. Je trouve ce fait assez révélateur de l’aura du Président de cette année. En 2012, la présence d’Art Spiegelman irradiait le festival tout comme celle de Trondheim quelques années plus tôt. Nous en sommes loin cette année. JC Denis est plutôt un homme discret et nous avons retrouvé ce trait de caractère cette année. A l’image d’une affiche certes jolie mais discrète par rapport aux précédentes.

Le prochain président… bref nous en reparlerons.

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