J’avais prévu une chronique ce soir mais certains événements demandent qu’on s’y attarde.
Voilà, après Sergio Toppi, Jean Giraud et bien d’autres, nous voici orphelins de Didier Comès. Les artistes ne sont pas des gens comme nous mais ils meurent aussi bien que les autres visiblement. Journée grise pour le monde de la bande dessinée. Je ne pense pas à celle des filles en culottes se battant sur des reptiles volants ou des héros en smoking suant sur d’improbables rebondissements. Non, je parle de la bande dessinée amoureuse des grandes histoires, héritières de grands conteurs, celle qui aime évoquer mille sentiments par une simple ligne noire sur une page blanche. Cette bande dessinée lui doit beaucoup et je pense qu’elle a aussi un coup de blues ce soir.
On pourra s’attarder longtemps sur la bibliographie pléthorique de ce grand monsieur. Certains blogs et magazines web le feront mieux que nous. Moi, je me souviens de cet Angoulême 2013 avec cette exposition fabuleuse quoique reléguer au sous-sol du théâtre. J’étais un gosse devant ces planches, voir les coups de pinceaux, les retouches, les ajouts, les traces blancs pour cacher les erreurs et cette évolution dans ce trait, et ces visages impressionnants par leur présence .
Relire Comès en ayant en tête tout ce que son travail a pu apporter aux auteurs et aux lecteurs que nous sommes, c’est déjà lui rendre hommage.
Merci Monsieur.