Aujourd’hui, Angoulême bat son plein. Les amateurs de BD s’écharpent pour savoir qui doit ou ne doit pas recevoir tel ou tel prix, font la queue pour avoir une dédicace ou découvrir une exposition. Certains boivent des coups ou mangent de la pizza au mètre (si, si, j’en connais !) tandis que d’autres se reposent dans un coin d’une « bulle » en lisant un album de la sélection.
Pour IDDBD, c’est le moment idéal pour dire au revoir à tout ce petit monde et surtout à vous, nos lecteurs préférés. Le 30 janvier 2006, Mike rédigeait le premier article, lançant une aventure qui a duré 10 ans. 10 ans d’écriture, de lecture, de partage, de rencontres, de débats, de mauvaise foi, d’amitié, d’engueulades, d’offuscations, de plaisirs d’écriture… Bref, de grands moments autour, avec et dans la bande dessinée.
Aujourd’hui, il est temps pour moi de rentrer au port, de poser mes valises, de laisser la lecture se dérouler sans penser au texte qui suivra. Je laisse la place aux p’tits jeunes (bloguesquement parlant) qui renouvèlent déjà les pratiques, qui s’accommodent aisément des nouveaux supports et pratiquent avec joie tags, lectures communes et autres joyeusetés. Pour ma part, je reste un vieil ours amoureux du texte et de l’image.
Mais je ne m’arrête pas par lassitude ou aigreur. Juste parce qu’il est temps. J’ai le sentiment d’avoir « fait le travail » en apportant modestement ma contribution. Si quelques uns ont pu ouvrir un livre grâce à l’une de mes chroniques, j’en suis très heureux. Vous aurez encore l’occasion de les parcourir car, techniquement, le blog reste ouvert. Je tiens à conserver le contenu visible sur la toile. Pas question de jeter plus de 1200 chroniques à la poubelle ! Et si, par hasard, l’un d’entre vous recherche un espace d’expression, je lui laisse gentiment les clefs.
De mon côté, je n’ai pas de projet. Je prends une retraite numérique. Mais je n’élude pas un retour sous une autre forme… en équipe peut-être ? Carpe diem comme disait les sioux.
Pour terminer, je citerai une interview de Claire Wendling, faite par Quentin Girard sur Libération :
« Oubliez Angoulême, oubliez les oscars, oubliez le Goncourt, faites-vous confiance, n’ayez pas honte d’apprécier tout seul ou de détester contre tous. »
Merci à tous d’être passé nous voir. Sincère amitié.